Pour la cour d’appel de Versailles, le chef de l’Etat est une victime comme les autres

Affaire Neyret Pierre Degoul

Pour la cour d’appel de Versailles, le chef de l’Etat est une victime comme les autres

Le Monde – Par Pascale Robert-Diard Publié le 09 janvier 2010 à 10h42 – Mis à jour le 21 avril 2011 à 12h33

C’est à un immigré clandestin d’origine sénégalaise que l’on doit un débat approfondi sur l’épineuse question du statut de justiciable du président de la République. En se rendant coupable d’une escroquerie à la carte bancaire sur le compte de Nicolas Sarkozy, en septembre 2008, pour un montant de 176,80 euros, Ama M’Bodji a conduit successivement deux juridictions à se prononcer sur la recevabilité de la constitution de partie civile du chef de l’Etat.

Ce n’est certes pas la première fois depuis son élection que M. Sarkozy, rompant avec la tradition de ses prédécesseurs, demande aux tribunaux de lui rendre justice. Mais Ama M’Bodji tient une place toute particulière dans le parcours judiciaire présidentiel.